Août 2014 - MEDITATION et Liberté Bouddhisme et Spiritualité

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Août 2014

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L'urgence de la pratique spirituelle
par 2 grands maîtres tibétains des 19 et 20ème siècles : Patrul Rinpoché et Dilgo Khyentsé Rinpoché

Vous n'avez pas le temps, pas une seconde, pas le loisir de rester là les bras ballants. La mort vous frappera sans prévenir : que ferez-vous alors ? Il vaut mieux vous jeter sur-le-champ dans la pratique du Dharma.

Vous pouvez être sûr que la mort va venir, mais vous ne pouvez savoir quand ni comment. Elle pourrait se présenter aujourd'hui même. La mort ne se laisse impressionner ni par le pouvoir, ni par la force. Aucune supplication, même la plus convaincante, ne saurait l'ébranler. Elle reste insensible aux charmes de la beauté, inaccessible à toute tentative de corruption.
La mort ne peut être différée, ne serait-ce qu'un instant. Quand votre heure viendra, une seule chose vous sera utile : la pratique spirituelle que vous aurez été en mesure de mener à bien durant votre vie.
N'oubliez jamais la mort. Les maîtres kadampas disaient :"C'est en contemplant constamment la mort que vous tournerez votre esprit vers le Dharma, renouvellerez votre ardeur à pratiquer et, finalement, verrez que la mort est le Corps absolu."

Toutefois, le moment de la mort n'est pas l'instant idéal pour commencer à pratiquer. C'est maintenant qu'il faut vous y mettre, alors que vous êtes sain de corps et d'esprit. Commencez dès aujourd'hui, et vous serez prêt à affronter la mort, même soudaine, sans peur ni regret.
La vie passe avec la rapidité d'un éclair, elle est aussi furtive qu'un geste de la main. Soyez conscient de la fuite du temps. Vous qui avez la chance de pouvoir pratiquer le Dharma, ne perdez pas un seul instant.

On compte les jours, les mois et les années : et alors ? Voyez comme tout, maintenant même, change à chaque instant. Chaque instant qui passe vous rapproche de la mort.

Rien n'est à jamais figé, tout change d'une seconde à l'autre. Au printemps, les graines germent. En été, les pousses se transforment en tiges, feuilles et fleurs. En automne, les nouvelles graines sont mûres et récoltées. En hiver, on prépare la terre pour la prochaine récolte. Alors que la lune monte et descend au cours du mois, et que le soleil se lève et décline au cours de la journée, tout est soumis à d'incessantes transformations.
Le soir peut retentir des danses et des chants de milliers de personnes, mais tout sera désert et silencieux à l'aube. Et le temps de la fête, les noceurs se seront rapprochés un peu plus de la mort.

De même que chaque chose se dirige vers son ultime dissolution, notre propre vie est semblable à une bougie qui se consume inéluctablement. Vous manqueriez de bon sens en espérant pouvoir tout d'abord achever votre travail, puis vous retirer pour consacrer la dernière partie de votre existence à pratiquer le Dharma.
Etes-vous sûr de vivre si longtemps ?
La mort ne frappe-t-elle pas les jeunes comme les vieux ? Quoi que vous fassiez, rappelez-vous l'imminence de la mort et, l'esprit centré sur le Dharma.

Votre vie s'éloigne comme le soleil couchant, la mort approche comme les ombres du soir. Vous ne vivrez pas plus longtemps que ces ombres. Vous n'avez plus le loisir de ne rien faire : pratiquez !

Dès notre naissance, nous sommes destinés à mourir. Aucun médecin, si habile soit-il, ne peut empêcher cet ultime dénouement. La mort s'approche implacablement de nous, commes l'ombre des montagnes au coucher du soleil engloutit dans les ténèbres tout ce qui se trouve sur son passage.
Pour décrire le summum de la vitesse, le Bouddha prend l'exemple d'un athlète qui attraperait au vol quatre flèches lancées en même temps par quatre archers dans quatre directions différentes. Pourtant, encore plus rapide, dit-il, est l'approche de la mort.

Un jour, le Bouddha rencontra quatre colosses qui essayaient de déplacer un énorme rocher. D'un seul coup de pied et sans le moindre effort, il projeta le rocher un peu plus loin, le faisant éclater en morceaux. Stupéfaits, les hommes lui demandèrent comment il avait acquis un tel pouvoir miraculeux. Il répondit que c'était en accumulant des mérites.
Comme ils voulaient savoir s'il se pouvait que quelqu'un soit plus fort que lui, il dit : "Oui, la mort, car à cause d'elle, je serai obligé d'abandonner ce corps doté de toutes les perfections."
Le Bouddha a toujours enseigné que la réflexion sur la mort et l'impermanence était le stimulant le plus puissant pour un pratiquant du Dharma.

Bienvenue dans la pratique

L'enseignement
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