Méditer - Pour se Transformer - MEDITATION et Liberté Bouddhisme et Spiritualité

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Méditer - Pour se Transformer

Méditation
3/3 - Méditer pour se transformer


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* Description de ce qui se passe dans le mental, lors d'une scéance de méditation

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La méditation est une pratique qui permet de cultiver et de développer certaines qualités humaines fondamentales, de la même façon que d’autres formes d’entraînement nous apprennent à lire, à jouer d'un instrument de musique, ou à acquérir toute autre aptitude.
Nous ne trouvons pas anormal de passer des années à apprendre à marcher, à lire, à écrire, et à suivre une formation professionnelle. Nous passons des heures à nous exercer physiquement pour être en forme, par exemple en pédalant avec assiduité sur une bicyclette d’appartement qui ne va nulle part. Entreprendre une tâche, quelle qu’elle soit, nécessite d’éprouver un minimum d’intérêt ou d’enthousiasme, et cet intérêt provient du fait que nous sommes conscients des bienfaits que nous en recueillerons.
Par quel mystère l’esprit échapperait-il à cette logique et pourrait-il se transformer sans le moindre effort, simplement parce qu’on le souhaiterait ?
Cela n’aurait pas plus de sens que d'espérer jouer un concerto de Mozart en pianotant de temps à autre. Un simple souhait ne suffisant pas, il nous incombera de le mettre en œuvre…

Bienvenue dans le monde des phénomènes, le monde de l'activité mentale.
La méditation consiste à se familiariser avec une nouvelle manière d’être, de gérer ses pensées et de percevoir le monde.
La méditation est un exercice de tout l’être, qui intéresse le corps, le mental individuel et l’esprit universel. Elle a pour but de transformer l’ensemble du méditant. Il s’agit de découvrir ce que l’on est et ce que l’on n’est pas, pour se libérer des insatisfactions de l’existence ordinaire. Car si nous souffrons, (la souffrance fait partie intégralement de la condition humaine) c’est que notre esprit libère des tendances mentales négatives, dues aux trois poisons : l’ignorance, le désir et la répulsion.

Pour nous délivrer, le Bouddha a découvert une méthode de méditation appelée VIPASSANA BHAVANA ou VISION PENETRANTE. Elle consiste à simplement prêter attention à la réalité. C'est observer tous les phénomènes et en chaque phénomène, voir l'impermanence, la souffrance et le non soi. (Voir l'enseignement)
La méditation consiste à être conscient de chaque pensée, de chaque sentiment ; à ne jamais les juger en bien ou en mal, mais à les observer et à se mouvoir avec eux. En cet état d’observation, nous commençons à comprendre tout le mouvement du penser et du sentir. De cette lucidité naît le silence.

On croit souvent que méditer, c'est imposer un état vide à l'esprit, un état sans aucune pensée ni mouvement mental. Cette conception est erronée.
La méditation n'a rien à voir avec le fait de créer un vide volontaire dans l'esprit ; méditer, ce n'est pas arrêter le mouvement des pensées, mais demeurer sans saisie quant à ces pensées. S'il n'y avait pas de pensées ou mouvement conceptuel dans l'esprit, qui méditerait ?

Les bouddhistes ont passé les 2600 ans de leur histoire à étudier le fonctionnement de l’esprit.

Et quelle conception de l'être se fait le bouddhiste d'il y a 2600 ans et celui d'aujourd'hui encore ? C'est celle d'une maison à trois étages : il y a le rez-de-chaussée qui est corporel, le premier étage qui est mental et le deuxième étage qui est spirituel. Les trois composent la maison.
Il est évident, que si vous interrogez un français matérialiste contemporain, lui, ne connaît que le rez-de-chaussée. Les autres étages n'existent pas. La pensée n'est qu'une sécrétion du cerveau, c'est bien connu, et un effet de l'agencement des neurones et de la production d'un certain nombre de molécules qui excitent les neurones.

Il n’y a pas d’âge pour changer : Le Dalaï-Lama décrit souvent le bouddhisme comme étant, avant tout, une science de l’esprit. Cela n’a rien de surprenant, puisque les textes bouddhistes insistent particulièrement sur le fait que toutes les pratiques spirituelles, mentales, physiques ou verbales, ont pour but direct ou indirect de transformer l’esprit.
Cependant, comme dit Yongey Mingyour Rinpoché, «l’une des principales difficultés que l’on rencontre en essayant d’examiner son esprit est la conviction profonde et souvent inconsciente que l’on est comme on est, et que l’on n’y peut rien changer. En vérité, l’état que nous considérons généralement comme «normal» n’est qu’un point de départ, et non le but que nous devons nous fixer. Notre existence vaut mieux que cela ! Il est possible de parvenir peu à peu à une manière d’être «optimale».

Neurosciences et méditation (Implications de ces expériences pour l’avenir)
Peu de gens sont plus qualifiés que Matthieu Ricard pour parler de la collaboration entre science et bouddhisme. Formé à la biologie moléculaire et moine bouddhiste ,il a énormément contribué au dialogue de plus en plus fécond entre scientifiques et pratiquants bouddhistes et il est fréquemment le sujet d’expériences scientifiques sur la méditation.


Quel est l'impact de la méditation sur le vieillissement de notre cerveau ?
Une page à lire  Cliquez ici

Bien que le Bouddha enseignât que le cerveau était bien le support physique de l'esprit, il prit soin d'ajouter que l'esprit lui-même n'est pas quelque chose de visible, ni même d'analysable à l'aide de mots.
Tous les phénomènes sont des projections de l'esprit. Mais l'esprit n'est pas dans la tête !
Par des exercices répétés, on peut amener le cerveau à modifier son mode de fonctionnement. Et tout cela pour permettre de mettre fin aux habitudes mentales qui engendrent la souffrance.


"Corps, parole et esprit" : une explication dans la prochaine page.

DEUX TECHNIQUES DE MEDITATION

Le bouddhisme possède de nombreuses techniques de méditation : 2 en particulier (simples et sans danger) qui conviennent parfaitement à l’homme contemporain et occidental à la recherche de la paix intérieure, quelles que soient ses convictions et sa religion.

  • La concentration sur la respiration mène à la pacification et à la détente de l’esprit (shiné en tibétain, samatha en sanscrit)

  • L’attention vigilante au corps et au mental menant à la vision pénétrante, développe un esprit lucide et libère des tendances mentales négatives (Ihagtong en tibétain, vipassana en pali).

La sagesse, sa pratique, et la vue de l’illusion : LA MEDITATION DE LA VISION PENETRANTE
Pour voir clairement la nature ultime des phénomènes tels qu’ils sont : impermanents, insatisfaisants, vides de nature propre mais interdépendants de réseaux indéfiniment complexes de causes et conditions, il faut s’entraîner.
C’est pourquoi l’écoute des enseignements, la lecture et la réflexion sont une base nécessaire pour comprendre la théorie. Mais l’expérience vécue doit lui succéder afin de transformer les puissances d’illusion présentes en nous. Réaliser le nirvâna c’est voir le cycle des existences, le samsâra, pour ce qu’il est : une illusion. Celle-ci disparue, apparaît la réalité ultime qu’il voilait. Pour reprendre la vieille histoire orientale de la corde oubliée sur un chemin, prise la nuit pour un serpent, à la lumière la corde seule subsiste, ou plutôt l’ensemble de l’observateur et de la corde, qu’il y a lieu de ramener à la non dualité originelle. Mais il n’y a plus de serpent illusoire.
La méditation de la vision pénétrante est l’exercice spontané de la nature de Bouddha présente en chacun de nous. Il suffit d’être là. C’est cette nature qui permet de transcender les attachements, les conflits et les voiles de l’ignorance, d’aller au-delà du circuit répétitif où s’enferme celui qui est identifié à ce niveau. La réalité fondamentale c’est cette capacité de franchir une limite ultimement illusoire. Un matérialiste ne verra dans cette capacité transcendante qu’une chimère divine. Un bouddhiste l’utilisera, traversera le voile et se libérera. Il est vrai que cette divine simplicité est ce qu’il y a de plus difficile : il n’y a rien à faire, mais tout à défaire, et le moi qui risque sa peau ne va pas se laisser faire. Pourtant les consignes fondamentales du Dzogchen et du Mahamoudra tibétain, ou du Ch’an chinois et du Zen japonais, tiennent dans le creux de la main : la perfection est déjà là, voyez. Ah !
La pratique quotidienne durant quelques dizaines d’années montrera les résistances du moi et les chemins de traverse d’un ego récupérateur. Les techniques sont simples et voisines dans toutes les écoles. L’entraînement de base s’effectue dans la posture assise immobile, reposante, et qui peut être tenue longtemps. Mais la méthode doit s’étendre à toutes les postures, en marchant ou en travaillant, dans chaque situation de la vie.
La consigne de base est d’être conscient de tout ce qui se présente, sans rien choisir ni éliminer. L’esprit est complètement ouvert. Toutefois la sensation du corps assis, immobile, qui respire, constitue la base à laquelle revient l’attention si rien ne se présente. Un deuxième travail de base consiste à rectifier la posture si celle-ci se détériore sous l’effet de la pesanteur et de la fatigue. A cela se borne l’ambition du méditant, qui n’attend rien, une ambition théoriquement facile à satisfaire ! Les résultats surviendront spontanément quand ils seront mûrs, on ne sait quand.
Tout le travail consiste à contempler le viol constant des consignes pas l’irruption des phénomènes mentaux les plus divers. Les discours intérieurs fascinent, les images captent et l’on se trouve vite sur une plage, ou un sommet en montagne, en vacances. Le mental agité se comporte comme une bande de singes et il n’y a rien d’autre à faire que de contempler les mœurs simiesques avec sympathie et lucidité. Il convient de voir le phénomène, sans rien y ajouter, ni pour ni contre, et de le laisser disparaître, ce qui est son évolution naturelle dès lors qu’aucune énergie ne s’y investit plus. L’attention revient alors à la sensation corporelle.
Cette séquence élémentaire : voir murement le phénomène, s’en détacher, le laisser disparaître, est le schéma microscopique du nirvâna. Répété des millions de fois, il assure la venue à la conscience claire de tous les attachements et de toutes les visions erronées, qui ont constitué au fil des ans et des vies, cette illusion monumentale et douloureuse que nous appelons notre moi. Il n’y a rien d’autre à faire qu’à laisser se défaire les nœuds du réseau enchevêtré de nos identifications et appropriations. Nous pouvons alors revenir à l’esprit dans son état fondamental et y demeurer sans distraction, toujours disponible pour contempler le moi, ce malfaiteur tourmenté. Sagesse et compassion feront disparaître ses souffrances et le libéreront de l’illusion de soi.


LE VIPASSANA - une technique de respiration pour être plus attentif a soi-même

LES ORIGINES
C'est l'une des plus anciennes formes de méditation codifiée que nous ait léguée l'Inde antique. Le Bouddha y aurait eu recours pour atteindre l'Eveil, il y a 2600 ans. Il en dicta les règles lors d'un discours, le Satipathhana sutta, ou Quatre fondements de l'attention. Le vipassana a ensuite été utilisé par l'ensemble des écoles bouddhistes, et occupe une place centrale dans la plus ancienne d'entre elles, le Théravada.
LES MAITRES
Le vispassana se transmet par apprentissage. Un nombre incalculable de maîtres, originaires du Sri Lanka, de Thailande et de Birmanie, ont perpétué cette tradition. Né en Inde mais ayant reçu l'enseignement d'un moine birman, Satya Narayan Goenka est celui qui a le plus contribué à populariser le viapassana en Occident, jusqu'à sa mort en 2013.
LES PRINCIPES
Le terme sanskrit vipassana signifie "introspection" ou "vue profonde" ou "vue pénétrante". Il s'agit de porter un regard intérieur sur tout ce qui peut se manifester en soi au moment présent. Une telle vision attentive est censée aboutir à la compréhension des trois "marques" de l'existence que sont : l'insatisfaction permanente, l'impersonnalité des êtres et l'impermanence de toute chose.
LA PRATIQUE
Assis en lotus, demi-lotus, en tailleur ou sur une chaise, (selon sa souplesse), le méditant maintient une position stable, le corps détendu. En se concentrant sur sa respiration, il devra être attentif à ce qui lui traverse l'esprit : sentiment, jugement etc... Le pratiquant focalisera son attention sur ces "distractions", cessant d'observer son souffle. Ainsi celles-ci se dénoueront peu à peu, jusqu'au retour normal de la respiration.


Les Dangers de Samadhi* - Extrait d'un enseignement donné par Ajahn Chah en Angleterre, en 1977. *(état dans lequel l'esprit est fermement fixé sur un seul objet, ou unicité de l'esprit)
Samadhi est capable d’apporter au méditant beaucoup de bienfaits, mais il peut aussi causer beaucoup de mal.
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POSITIONS : D'abord, s'asseoir confortablement.
Ensuite prendre la position appropriée pour nous.
La posture expliquée ici est dite "posture en sept points".
Certes, tous ne sont pas capables de s'asseoir dans la position du lotus pendant des heures.
Ainsi il faut faire attention à ne pas se blesser. Il est préférable de prendre la posture du demi-lotus ou une posture qui nous cause moins de mal afin de mieux pouvoir se concentrer sur l'objet de méditation.


Des jambes : Les jambes sont croisées en posture de lotus, demi-lotus ou à l'Indienne, assis sur un coussin. S'il y a des problèmes de dos ou de genou, s'asseoir sur une chaise.
Des bras et des mains : Les bras ne sont pas pressés contre le corps, mais plutôt espacés pour permettre la circulation d'air. Cela nous aide à rester réveillé. Les mains reposent, deux pouces en dessous du nombril; les deux pouces se touchent légèrement (forme de triangle)
Du dos : Il est très important que le dos soit droit mais relaxe en même temps et non pas rigide. Comme si votre colonne vertébrale était une pile de monnaie ! Cette position semble difficile au début mais elle devient naturelle grâce à une pratique quotidienne. Vous vous rendrez compte des bénéfices: l'énergie du corps se déplace librement; vous restez réveillé et confortable pour de plus longues périodes de temps.
Des yeux : Au début, il est acceptable de fermer les yeux. Cependant, on suggère de garder les yeux un peu ouverts en regardant vers le bas. Les yeux fermés, on pourrait facilement s'endormir ou se laisser distraire par des images, ce qui nuit à la méditation.
De la mâchoire : La mâchoire est détendue et les dents un peu séparées, la bouche aussi détendue, les lèvres se touchant légèrement.
De la langue : le bout de la langue doit toucher le palais juste à l'arrière des dents supérieures. Une telle position réduit la salivation ainsi que le besoin fréquent d'avaler; un tel besoin pourrait nuire à la concentration pendant de plus longues périodes de méditation.
De la tête : Le cou doit être penché un peu vers l'avant pour que le regard puisse se diriger naturellement vers le plancher devant soi. Si la tête est trop penchée vers l'arrière, il y aura des problèmes de vagabondage et d'agitation mentale; si la tête est trop penchée vers l'avant, cela risque de causer une lourdeur, voire le sommeil. Pour une plus grande flexibilité des jambes et des jointures, des exercices de hâta yoga sont recommandés.

Problèmes possibles : Les distractions pendant la séance de méditation pourraient être des pensées sur l'amour, la haine, de belles et de mauvaises expériences, une ou des conversations récentes, le cinéma, la musique, l'argent, un bon repas, etc. Ce n'est pas facile de laisser tomber ce vagabondage mental: nous y sommes trop habitués. Mais il faut se rendre compte que ce vagabondage est l'opposé de la méditation. Si l'on passe notre séance de méditation à flirter avec nos pensées, de tourner en girouette à la surface de notre esprit, on ne pourra pénétrer à ses profondeurs ni développer la concentration nécessaire pour percevoir la réalité telle qu'elle soit, par soi-même.
La respiration : Ainsi, en restant neutre face aux pensées qui surgissent pendant la séance de méditation, on observe la respiration normale. On peut compter chaque expiration jusqu'à 21, et ensuite descendre à 1 pour retourner à 21, et ainsi de suite. Pourquoi 21 ? pour ne pas être tenté de battre des records en comptant ! On observe ce qui se passe intérieurement, sans s'y arrêter, pendant toute la séance de méditation. On revient toujours à concentrer son attention sur la respiration tout en comptant les expirations.
Dites-vous que les pensées sont comme les vagues de l'esprit: ça vient et ça s'en va tout simplement, tout comme les vagues de la mer. Une fois le contrôle de notre esprit acquis, nous pouvons garder l’attention sur l'objet de la méditation, notamment la respiration.



"Samatha"
le chemin de la méditation
Samadhi ou le chemin par la méditation vers le repos spirituel
Pour découvrir le chemin, (série de 11 photos)


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Voici le texte : "SAMATHA" le chemin de la méditation - Samadhi ou le chemin par la méditation vers le repos spirituel. Un disciple recherche la paix spirituelle ; il a choisi d'emprunter la voie de la méditation vers le salut. Devant lui, on voit un éléphant et un singe. L'éléphant symbolise la sagesse, le singe notre pensée sautillant constamment du passé vers l'avenir et inversement. Dans cette attitude, il est impossible de saisir la présence non dualiste, "l'ici et maintenant" dans lequel en réalité tout se passe. La sagesse qui n'est pas encore devenue consciente est en proie aux mêmes sauts inconscients et débridés. L'éléphant et le singe sont tous deux dessinés en noir pour cette raison. Enflammé par les "3 joyaux" c'est à dire le Bouddha, sa doctrine et sa communauté, le disciple essaie de calmer sa pensée ; l'éléphant et le singe, un peu moins noirs, reflètent la réussite de cette première tentative. Le disciple atteint la sagesse à l'aide de son lasso symbolisant la capacité de se souvenir. Le singe et l'éléphant se retournent, étonnés. En même temps surgit une nouvelle inquiétude passagère, représentée par un lièvre assis sur le dos de l'éléphant. Le disciple parvient à se placer devant l'éléphant, signe de la sagesse. Il renvoie le singe - notre dialogue intérieur qui ne cesse de faire du bruit - vers l'arrière et reprend la direction de la marche. Le singe bavard et inquiet grimpe à un arbre pour y cueillir des fruits de la vertu. Cette dernière ruse ne l'aide pas : les pensées demeurent les pensées, aussi nobles soient-elles, sur le chemin vers la paix spirituelle, on n'a plus besoin d'elles. Le lièvre inquiet disparaît et, quelques temps plus tard, le singe aussi apparaît. Ses pattes demeurent noires, puisque les pensées ne peuvent jamais devenir entièrement pures. Le disciple doit pourtant au singe de faire une découverte, celle de la dualité sur laquelle se construit notre capacité de discernement ; c'est la dualité qui nous apprend qu'il faut rechercher l'unité. Ainsi le "grand accord", la grande paix est trouvée. Pur et immaculé, l'éléphant blanc se couche dans une paix profonde aux pieds du disciple en méditation. Bientôt, celui-ci s'envole dans les régions spirituelles les plus élevées. Il est devenu la sagesse même, dans l'état hors du temps et de l'espace de l'être pur. Enfin, le disciple revient plein d'enthousiasme, monté sur l’éléphant blanc, pour annoncer aux hommes la béatitude du nirvana.




Les textes bouddhistes illustrent la pacification du tourbillon des pensées par la métaphore d'une cascade mugissante qui peu à peu se calme à mesure qu'elle chemine dans la plaine pour finalement rejoindre le vaste océan.


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(série de 10 photos)


Les pensées sont l'activité naturelle de l'esprit, et la méditation n'a pas pour but de les arrêter

Observer les pensées, c'est un peu comme courir après un bus. On atteint l'arrêt au moment où le bus repart, de sorte qu'il n'y a plus qu'à attendre le suivant. Il y a un intervalle, aussi court soit-il, entre les pensées. Dans cet intervalle, vous pouvez faire l'expérience de l'espace totalement ouvert de l'esprit naturel. Puis une autre pensée surgira, et quand elle disparaîtra il y aura un nouvel intervalle.



La leçon de méditation

Le fait d'observer, va vous permettre d'être détaché.
Lorsqu'on est observateur, il se crée automatiquement une distance entre l'observateur et le sujet observé.

La leçon de méditation

Imaginons que nous partons dans la forêt pour étudier le comportement d'un animal sauvage. Nous allons d'abord trouver un endroit où nous installer, puis nous passerons de nombreuses heures à simplement observer le comportement de cet animal. Nous allons nous placer en position de «témoin» et prendrons des notes sur tout ce que nous observons concernant l'animal, mais jamais nous n'interviendrons, jamais nous ne jugerons ce que nous voyons, et quoi qu'il arrive, nous serons heureux, car nous savons qu'en fin de compte nous aurons approfondi notre connaissance sur cet animal.
Tu es cette personne qui part en observation, et l'animal que tu vas observer est ton mental. Installe-toi confortablement en position assise. Sois à l'aise et ferme les yeux. Prend quelques respirations profondes et observe ce qui se passe au niveau des pensées. Regarde tes pensées comme s’il s'agissait d'un film. N'analyse pas tes pensées, ne les juge pas non plus, regarde les simplement et laisse les être là. Observe s’il y a une agitation ou si le mental est calme. Observe comme les pensées apparaissent d'elles-mêmes. Une pensée apparaît et elle en entraîne une autre à sa suite, formant des chaînes de pensées et parfois elles t’embarquent totalement. Il se peut qu'à ce moment là tu oublies totalement que tu es là. Ce n’est pas grave, dès que tu le remarques, redeviens observateur. N'essaye pas de contrôler ou de chasser les pensées, c’est impossible ! L’esprit fabrique les pensées, il est fait pour ça. Ne leur donne pas suite volontairement. Ne les nourris pas non plus. Laisse les simplement être et observe.
Rester détacher d'elles, cela permettra au mental de s'habituer au détachement et nous pourrons ensuite aborder tous les événements de notre vie avec ce même détachement. Faisons cela pendant le temps que nous souhaitons. Ne forcons rien. Si un état de relaxation profonde ou d’embarquement total s'est installé, revenons tout en douceur vers l'activité de l'observateur.
Reprendre «le contrôle de son esprit», c’est être maître de soi-même… et c’est un pas vers la liberté.

Examinons une pensée...
Ce que l’on appelle « pensée » est un phénomène qui dure une fraction de seconde, mais en une fraction de seconde, il se passe beaucoup de choses.
Mais ce phénomène est beaucoup plus subtil que ce que l’on perçoit, en fin de compte.
Lorsqu’on considère un objet, par exemple un verre d’eau, il y a le phénomène premier de la perception pure.
Le deuxième stade est celui de la sensation. On voit une couleur, on sent, on touche, on peut goûter…
Troisième, on nomme. C’est la dénomination. On pense : c’est un verre d’eau. C’est le stade de la reconnaissance, le moment où l’on conceptualise l’objet.
A la quatrième étape vient l’émotion. On peut considérer que l’on aime ou que l’on n’aime pas l’objet. Si j’ai soif : Oh ! un verre d’eau. Si je n'ai pas soif : Beurk de l’eau ! L’émotion est totalement aléatoire.
Le cinquième stade est ce que l’on appelle la saisie émotionnelle, l’élucubration mentale. Sur cette base d’émotion, je commence à construire une histoire. Par exemple : « Que c’est gentil de m’avoir donné de l’eau », ou « On aurait pu me faire de la citronnade quand même ! »
Tout dépend de l’état d’esprit dans lequel je suis, c’est aléatoire, fortuit, là aussi.

L'art de la méditation sur le Lâcher Prise



De l'émission Sagesses bouddhistes
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EXTRAITS DE L'EMISSION
Aurélie Godefroy : Si nous voulons être responsable, engagé dans le développement et la transformation de notre propre vie, nous avons souvent du mal à délaisser un certain nombre d’habitudes qui nous limitent, nous bloquent et peuvent entraîner par là même une certaine souffrance, car elles nous empêchent bien souvent de lâcher prise. Quelles sont ce que l’on appelle les bonnes et les mauvaises habitudes. Comment fonctionnent-elles ? Est-ce que la méditation peut nous aider à les modifier ? Enfin, comment, concrètement, arriver à réaliser ce lâcher prise. Nous allons aborder ces différentes questions avec Martine Batchelor.
Martine Batchelor, bonjour. Vous avez reçu l’ordination de moniale en Corée, en 1975, du maître zen Kusan Sunim dont vous êtes ensuite devenue la traductrice et l’interprète. Vous êtes restée dix ans en Corée et, de retour en Europe, vous avez intégré la communauté bouddhiste Sharpham en Angleterre. Depuis, vous conduisez un certain nombre de retraite zen et vipassana dans le monde entier et vous vivez maintenant en France. Merci beaucoup d’être avec nous aujourd’hui. Pour commencer cette émission, comment pourrait-on définir ce terme de lâcher prise ?
Martine Batchelor : Je pense qu’il faut voir le lâcher prise par rapport à son opposition, qui est un certain accrochage, un certain agrippement. Et donc le lâcher prise serait le relâchement de cet agrippement. Laissez-moi vous donner un exemple qui sera plus significatif. Disons que ceci est quelque chose de très précieux, (je prends ce stylo bille). Il m’appartient, je le tiens, je le maintiens, souvent je ne veux pas trop le partager et donc je fais cela (je le garde dans ma main) et si je fais cela ( = s’agripper à lui), deux choses arrivent : 1) j’ai une crampe dans le bras. Donc il est important de voir que, dès qu’on s’agrippe, cela crée de la tension dans notre vie. 2) : il y a une deuxième chose qui est beaucoup plus importante et beaucoup plus malheureuse dans un sens, c’est le fait que, parce que je m’accroche à lui, je ne peux pas utiliser ma main. Et donc je suis réduit à ce à quoi je m’accroche, je suis limitée par mon accrochage. Et je dirais que la méditation nous aide, non pas à nous débarrasser de la main, ou de l’objet, mais nous aide à ouvrir la main. Le lâcher prise, c’est cette ouverture, ce relâchement, ce désagrippement.
A.G. Ce qui suppose également un certain effet de détente et peut-être aussi un peu l’abandon de la saisie égotique, du Moi, du Je. En quoi est ce important de réaliser que le «moi» ne doit pas prendre toute la place, même si c’est un peu ce qui nous conditionne depuis l’enfance ?
M.B. En fait, je regarderais cette histoire du «moi», du «je» d’une façon différente. Il faut voir que, souvent, lorsqu’on s’accroche, on s’identifie. Il y a deux choses. D’une part l’accrochage, le contact avec quelque chose et d’autre part, le fait de dire : c’est mon problème, c’est mon mal de tête, ça m’arrive à moi. Dès qu’on s’accroche, on s’identifie, on se solidifie, on se limite à ce à quoi on s’accroche et on l’amplifie. On a alors l’impression que le Moi est pris par toute cette chose à quoi on s’agrippe.
Alors que le Moi, si on le regarde, est beaucoup plus multiple. Le Moi, ce n’est pas qu’une pensée, qu’une émotion, qu’une sensation, qu’un problème. Par exemple, récemment, j’écrivais un livre, je fais des corrections. Je fais une erreur d’opération sur mon ordinateur et mes corrections de quinze jours disparaissent pour jamais. Ma première pensée, c’est «je suis stupide». Et généralement, on se dit je suis stupide. Je suis toujours stupide. Je vais toujours être stupide. Je ne vais pas pouvoir écrire mon livre. Au lieu de cela, je me suis dit «j’ai fait une erreur. Il faut que j’apprenne de cette erreur et que je ne la recommence pas.» Que j’aie fait cette erreur ne veut pas dire que je suis stupide tout le temps. Il faut voir que lorsqu’on s’accroche, généralement, on exagère et on prolifère.
A.G. Vous avez mentionné tout à l’heure la méditation. Pour vous, qui conduisez des retraites en Grande-Bretagne, en France, qu’est ce que c’est que la méditation et en quoi est-elle liée au lâcher prise ?
M.B. Ce qui est important, c’est de voir que, quelle que soit la sorte de méditation, généralement on cultive ensemble deux qualités : la qualité de concentration et la qualité de vision pénétrante. Si on cultive la concentration sur un objet dans l’expérience, cela nous aide à être plus calme, et à avoir plus d’espace. Si on cultive la vision pénétrante, c'est-à-dire qu’on va à l’intérieur de l’expérience, on fait l’expérience du changement et de la conditionnalité et cela nous aide à être plus clair et plus vivace.
A.G. Qu’est ce que l’expérience de la conditionnalité ?
M.B. L’expérience de la conditionnalité, c’est de voir que les choses dépendent des conditions, que l’on n’existe pas indépendamment, en dehors de ces conditions. C’est de voir que je suis formée par les conditions et que j’influe sur les conditions. On fait partie d’une certaine conditionnalité. Et donc, quand on cultive la concentration et la vision pénétrante, cela nous aide à développer le calme et la clarté qui nous aident à développer la conscience créative, que l’on peut ensuite utiliser dans la vie quotidienne. Et c’est cette conscience créative, qui va nous aider, dans la vie quotidienne, au lâcher prise.
A.G. Et l’on prend aussi de la distance par rapport à l’image que l’on a. On a une vision un peu plus vaste des choses. Mais souvent, il existe des obstacles quand même, qui nous empêchent de faire. Quels sont ces obstacles ?
M.B. Je dirais qu’on a une tendance à être fixé par ses habitudes. Il y a tout un conditionnement qui est biologique, qui est de la famille, qui est de la société, de nos rencontres, de nos apprentissages, et au bout du temps, on s’enferme un peu dans ces conditionnements. Alors on a un certain type de pensée, un certain type d’émotions, de sensations, une façon d’être en relation avec les autres. Et c’est souvent très automatisé, très routinier. Et la méditation, cette conscience créative nous aide à voir, non pas à condamner, mais à accepter et à transformer les habitudes. En fait, à les ramener à leur fonction de base, à une certaine potentialité.
A.G. Il existe différents types d’habitudes et elles s’expriment sur différents niveaux, je crois, l’intensité n’est pas la même. Vous pouvez nous en parler un peu ?
M.B. C’est par rapport à la méditation. Si on fait de la méditation, on devient plus attentif à comment on pense, comment on ressent, quelles sont nos sensations. Et alors moi j’ai trouvé qu’au bout d’un moment, on voit qu’il y a trois niveaux d’habitudes. Je dirais qu’il y a le niveau intense, le niveau habituel et le niveau léger. Il est très important de voir que pour chaque niveau, on va faire quelque chose de différent avec l’aide de la méditation. Pour le premier niveau, il est important de voir que quelque chose arrive, il faut un choc. Je téléphone un jour à une amie et je lui demande comment elle va. Et elle me répond : « c’est terrible, tout est toujours terrible, ma vie est toujours terrible.» Je lui demande ce qui est arrivé et elle me dit que rien n’est arrivé, mais que c’est toujours terrible. Au bout de dix minutes, finalement, elle me dit que oui, hier quelque chose est arrivé et que cela l’a choqué, heurté. Et alors là, on pouvait faire quelque chose, on pouvait s’engager créativement, avec ces conditions. Car si l’on dit que c’est " toujours comme ça ", alors on ne peut rien faire.
A.G. Donc il faut vraiment réaliser que quelque chose s’est produit, c’est très important...
M.B. Voilà, donc voir que quelque chose s’est produit. Deuxièmement, voir que l’on est dans l’obsession et utiliser la méditation pour ne pas être coincé dans l’obsession, mais revenir à l’instant où on voit que l’expérience est plus multiple et plus complexe que juste ce qui est arrivé hier. On a aussi des possibilités et des aides.
A.G. Et le deuxième niveau ?
M.B. Le deuxième niveau, ce sont les habitudes. Cela, généralement, les autres les connaissent très bien. Ils savent que l’on va être un peu irrité ou un peu triste, s’il y a ceci ou cela. Par exemple, j’avais tendance à être un peu en colère - Cela s’est bien amélioré grâce à la méditation - mais je remarquais que j’avais tendance à chercher des noises aux gens et je me suis demandée ce qui se passait. Et j’ai réalisé en fait que j’étais fatiguée, donc j’étais irritée. Et comme j’étais irritée, cela était dû à quelqu’un d’autre, donc il fallait que je trouve le problème avec la personne. Dès que je me suis rendue compte que la fatigue était en cause, je suis allée me reposer et ensuite j’avais de meilleures relations. Donc il faut connaître son type de réaction automatique.
A.G. Et le dernier type d’habitude qui est le plus léger ?
M.B. On peut par exemple faire des plans, si on a une tendance à faire des plans. Par exemple, vous êtes assis dans le métro ou autre et vous commencez à planifier vos vacances, votre retraite. Mais quand on planifie, on ne le fait pas juste une fois, on le fait cinq fois, dix fois, vingt fois. Et c’est toujours la même chose, c’est extrêmement répétitif et on ne va nulle part, et cela peut devenir stressant. C’est pourquoi je dirais : quand vous voyez, ne le faites que cinq fois, et après, prenez un autre plan, cinq fois, et au bout d’un moment, vous avez un engagement plus créatif avec vos planifications.
A.G. Mais quelle pratique justement pour arriver à lâcher prise par rapport à ces habitudes ?
M.B. Ce que je conseille, c’est ce que j’appelle les outils de conscience : C’est par exemple d’être concentré sur la respiration, et cela nous aide à être plus calme.
A.G. C’est l’attention au souffle qui entraîne un certain degré de vigilance ?
M.B. C’est cela. Ou bien on peut prendre conscience du corps, ce qui nous ancre plus dans le corps. On peut être plus présent d’une façon multiple plutôt que d’être coincé dans nos pensées. On peut aussi faire attention aux sons ou faire attention aux sentiments. On peut aussi utiliser une question comme « qu’est ce que c’est ? » Alors on commence à voir les choses d’une façon plus flexible et plus créative.
A.G. Il est important de dire que ces exercices doivent se prolonger vraiment dans la vie quotidienne. Il ne doit pas y avoir de coupure entre la méditation et la vie quotidienne ?
M.B. Oui, je dirais qu’en fait, dans la méditation, généralement, il ne se passe pas grand chose. Donc c’est plutôt la culture de la concentration et la vision pénétrante, et c’est dans la vie quotidienne qu’on utilise la conscience créative. Et en plus, on voit ce lâcher prise. Et c’est souvent ce qui arrive quand les gens font des retraites de méditation - l’effet de la retraite généralement dure trois mois - ils voient qu’avant, ils étaient fixes, ils étaient coincés. Ils font une retraite de méditation pendant une semaine, et dans leur vie quotidienne, dans leur travail, ils sont différents. Parce que je regarde comment je travaille, qu’est ce qui me bloque dans mon travail, comment je me relie aux gens, comment je suis avec moi-même. Un exemple : l’écoute. Comment écoutons-nous généralement ? On écoute de trois façons. La première façon, on attend que l’autre personne s’arrête pour dire quelque chose de beaucoup plus intéressant. La deuxième façon, on écoute, le corps écoute, mais on n’est pas là. Et quand la personne nous demande ce qu’on en pense, on n’a aucune idée de ce qu’elle a dit. Ou bien on écoute et on est trop pris, on est trop agrippé à ce qu’elle dit. Moi je dirais qu’on peut faire «l’écoute méditative» où l’on écoute la personne totalement. Et quand le silence arrive, vous direz généralement quelque chose de plus sage et de plus compassionnel que ce que vous préparerez.

CONCLUSIONS
Les trois poisons de base, ignorance, attachement au désir et à la répulsion, qui nous gouvernent, constituent un triumvirat dictatorial. Contre lui la seule révolution à faire est de nous en libérer par la connaissance juste enseigne le Bouddha. En ce sens l'agnosticisme est un empêchement moderne radical. Chacun d'entre nous, qui prend contact avec le bouddhisme, porte son histoire, ses préjugés, ses attachements positifs et ses craintes. Devant cette nouveauté théorique et pratique, qui peut le déstabiliser, le débutant va se défendre à sa manière. Il risque alors d'utiliser l'enseignement pour limiter la remise en question du moi, en la détournant des zones sensibles. La manoeuvre est compréhensible mais dangereuse car elle nuit gravement à l'efficacité de la pratique. En effet dans celle-ci, c'est là où ça fait mal qu'il faut chercher. Il faut se souvenir que le bodhisattva de la sagesse, Manjushri, brandit l'épée qui tranche les illusions. Cela fait peur, mais après quelle paix et quel bonheur !
Le même problème s'applique collectivement à l'ensemble des pratiquants bouddhistes, quand il s'agit d'intégrer les caractéristiques occidentales et la pensée scientifique à l'esprit du bouddhisme. Cette intégration de la modernité est possible à condition de transformer celle-ci, ce qui nécessite l'usage de l'épée de Manjushri, pacifiquement bien entendu. Le plat matérialisme doit trouver sa place, en bas, dans la structure verticale des trois mondes : matériel et du désir (kâma-loka), de la forme mentale pure (rûpa-loka), et informel (arûpa-loka), où le supérieur contient et contrôle l'inférieur. Moyennant quoi le monde matériel sera sagement géré pour le plus grand bonheur de la planète.
En même temps les connaissances scientifiques et leurs méthodes recevront le sommet intégrateur qui leur manque, ce qui supprimera les conflits dualistes meurtriers, qui ravagent même les laboratoires, et dont témoigne par exemple l'hostilité subie par les parapsychologues en France surtout. Pourtant l'apport de leurs méthodes et les résultats de leurs travaux sont précieux pour le bouddhiste. Ils fournissent une base solide de faits expérimentaux, et une compréhension psychologique affinée des phénomènes déjà connus concernant les pouvoirs et la transmigration ainsi que le déroulement des techniques de méditation. Ce doit être le travail de la présente génération, et de celles à venir. Mais ce travail ne peut être fait que par l'être qui accepte la présence en lui de la connaissance transcendante, de la capacité de la libération, de la nature de Bouddha, de l'étincelle du Saint-Esprit, peu importe la dénomination, seule compte la connaissance juste.
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