Méditer - Les Obstacles - MEDITATION et Liberté Bouddhisme et Spiritualité

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Méditer - Les Obstacles

Méditation




LES OBSTACLES A LA MEDITATION

L'illusion du "MOI"


Ces obstacles sont la matière première du travail à la méditation.
Et le but de la méditation est de transformer ces obstacles et d’en faire le moyen de nous élever au-dessus d’eux et de nous en libérer.
Dans les listes traditionnelles, le premier de ces obstacles, le bouddhisme l’appelle : «l’illusion du MOI»
D’abord qu’est ce que c’est qu’une illusion ?

  • C’est une attribution erronée d’un phénomène réel – une illusion ce n’est pas rien, c’est simplement attribuer une qualité d’existence particulière et fausse à un phénomène qui possède une autre qualité d’existence.

Un exemple classique :
nous rentrons
chez nous dans le noir de notre chambre, nous sommes pour un motif quelconque inquiet, et dans le rideau qui pend à côté de la fenêtre, nous avons l’illusion de voir la silhouette d’un voleur qui s’est caché là, pour venir nous cambrioler.
Il y a une réalité qui est un rideau, une forme verticale assez floue, et puis il y a ce que nous avons projeté sur cette forme visuelle, qui est l’idée d’un voleur.
L’illusion à ce moment là a un statut réel dans notre tête, puis que nous sommes convaincus de voir un voleur, que cela provoque de la panique, que ça fait battre notre cœur plus vite, et que ça fait prendre nos jambes à notre cou, et tout ça c’est vrai, ça fait partie de l’illusion.
L’erreur consiste dans l’interprétation que nous avons faite d’un phénomène auquel nous avons attribué des qualités qui ne lui appartenait pas.

Voilà, une illusion ça existe, en tant qu’illusion… et parmi ces illusions il y a donc ce que le bouddhisme appelle l’illusion du MOI, ce qu’un scientifique occidental contemporain pourrait appeler le caractère relatif du MOI.
Le moi ce n’est pas rien, mais ça n’est pas ce pourquoi il se prend ou se pourquoi on le prend.
Il est certain que le MOI de «Dupont» existe, quand je le rencontre dans la rue je sais bien que ce n’est pas «Durand» Mais si je prends «Dupont» pour quelque chose de stable, existant de façon autonome par lui-même, et toujours le même, alors là je suis dans l’erreur. Parce que si je reste 25 ans sans voir «Dupont» et si je le revois dans la rue je ne le reconnaîtrais pas, physiquement et moralement il aura peut être changé du tout au tout.
Donc, la question est de savoir quel est le statut que l’on accorde au MOI. Et quel est le statut que le Moi s’accorde à lui-même. Quand je dis : Moi, je suis comme cela ! Qu’est ce qu’intérieurement je ressens ? Et qu’elle est la valeur que j’accorde à cette déclaration - et bien le problème c’est quand ça fonctionne d’une façon égocentrique : c’est à dire je me prends pour un être autonome qui est placé au centre du monde, autour duquel les autres tournent comme des planètes autour du soleil, dont l’intérêt central est que je passe avant tout le reste et que tout ce qui existe, existe par rapport à moi. Et que je prends mes décisions de façon indépendante en ne consultant que moi, puisque c’est bien évident, je suis le centre du monde.
Ca ! Ne nous leurrons pas, c’est la tendance naturelle qui fonctionne quand nous ne la contrôlons pas. Nous sommes naturellement égocentriques et il n’y a qu’à voir comment fonctionne un petit enfant pour se rendre compte que c’est là le noyau dynamique de notre existence en tant qu’individu. Chez l’adulte c’est plus ou moins camouflé, par les bonnes manières et par l’éducation qu’il a reçue, mais quand on gratte un peu, on retrouve rapidement le petit enfant. Des fois il n’y a pas besoin de gratter beaucoup !





EN DEPENDANCE

Par contre si l’on considère que nous existons en dépendance de tout ce qui existe, dans le monde, à ce moment là nous sommes dans le vrai - on peut dire :

  • J’existe parce que mes parents se sont rencontrés..

  • Parce que je suis nourri par le travail de tous les êtres de la planète qui m’envoient des bananes des Caraïbes et du gingembre de Chine..

  • Je vous parle parce que des gens ont transmis la langue française durant des siècles..

  • J’existe par ce que mes vêtements qui me protègent du froid, ont été tissés avec la laine des moutons d’Australie ou les produits chimiques de l’industrie hongroise..

Je n’existe en dépendance de tout cela, qui suppose bien entendu l’existence de la planète, du système solaire, de la galaxie, de l’amas local et de l’ensemble du cosmos et des règles qui le détermine.
Alors si je dis ça : oui, je suis dans la vérité.
Mais ce n’est pas comme cela que nous fonctionnons d’habitude.
Donc la première illusion est celle qui me fait dire : moi je suis cela. Et habituellement je m’identifie à des aspects tout à fait grossiers de mon histoire : j’ai tel caractère, j’aime les fraises à la crème, je suis capable de faire ceci ou de ne pas faire cela…etc.…etc.…
Tout cela sont des croyances qui viennent des mes expériences infantiles, de plus loin éventuellement - je porte des jugements qui m’ont été transmis par ma nourrice, ma mère, mon instituteur, mes copains, etc.… et tout cela est parfaitement illusoire, je ne suis pas cela, ou je suis cela d’une façon très transitoire, jusqu’à ce que demain je me rende compte que c’était idiot et que je change complètement, aussi bien que l’on me reconnaîtra plus.
Donc je suis «moi», c’est s’arrêter à un point de vue qui n’est pas totalement faux mais qui est partiel et transitoire.
Je suis un phénomène évolutif  et je peux changer de façon radicale et découvrir des choses en moi que j’ignorais totalement. Et changer de comportement, de valeur, de style de vie. La seule chose que je ne changerai pas, c’est mes chromosomes, et encore avec le temps, chacun sait qu’ils s’altèrent, pour ne rien dire de notre mental qui lui change beaucoup plus vite.




Avant de se retrouver,

et de se libérer,

on doit s'affronter

à tout le "stock"

que l'on transporte

avec soi-même !

Qu’est ce que nous apprend la pratique de la méditation ? Des tas de choses, le caractère très étriqué, et finalement faux de l’image que nous nous faisons de nous même, ça, nous allons le voir très clairement dans la pratique méditative. Et au premier abord ça peut être très déstabilisant... mais alors, je ne suis pas ça ? Mais qu’est ce que je suis alors ? Perdre ses illusions sur soi même et sur le reste c’est une libération, mais au départ c’est inquiétant, par ce qu’au départ on avait ses habitudes et l’habitude c’est confortable et l’adaptation à quelque chose de nouveau c’est un peu inquiétant et c’est la raison pour laquelle une des grandes réalités sociales c’est la résistance aux changements - et quelque soit le changement que l’on veut imposer à une société, les gens commencent à dire : NON et c’est enraciné dans le sentiment individuel. Or l’idée que je me fais de moi-même est donc étriquée et j’ai des tas de choses à découvrir.
Si nous pratiquons par exemple la concentration, et que nous découvrons en nous, une zone de calme, de paix, de bonheur - qui ne dépend rigoureusement pas des conditions extérieures - elle ne dépend ni du fric que nous gagnons, ni de nos succès amoureux, ni de la gloire dans la société, ni de la puissance dans notre administration etc.… ça n’a rien à voir et ça n’en dépend absolument pas. Il est évident que si nous découvrons ça, expérimentalement, l’idée que nous allons nous faire de nous même, va complètement changer. Si nous découvrons que notre mental n’est pas enfermé dans une petite boite en os de 20 cm de long sur 14 cm de large, ça va changer de l’idée que nous nous faisons de nous même. - Je ne suis pas ce corps - Et dans la pratique de la vision pénétrante, nous allons expérimenter le caractère répétitif, indépendant de notre volonté consciente, qui ne nous obéit pas, de notre fonctionnement mental. Et toutes les difficultés, les souffrances et les problèmes viennent de là.
Je désire quelque chose, mais je ne l’obtiens pas : je souffre – Je ne voudrais pas avoir quelque chose, mais ça me tombe dessus : je souffre – Je me souviens des mauvaises choses qui me sont arrivées autrefois : je souffre – J’ai peur des mauvaises choses qui pourraient m’arriver demain et que je me fabrique : je souffre. Et je m’imagine que tout ça c’est moi
Donc cette conception du moi, il faut la faire évoluer, et que ce moi est un instrument historique, et qu’il évolue avec le temps, il peut se dégrader, il peut s’améliorer. On peut évoluer vers un autre mode de fonctionnement qui n’est plus égocentrique. On s’aperçoit que tout centrer sur soi, c’est à dire sur ses désirs, ses répulsions et ses illusions, c’est une source de souffrance. Il faut donc apprendre à fonctionner autrement. Et la pratique de la méditation y aide et naturellement la pratique d’un comportement ou l’on ne se fait pas du mal à soi même et on ne fait pas de mal à autrui. Ca permet de se faire du bien, et à partir du moment ou les plus grandes satisfactions dans l’existence, sont celles qui viennent de la pureté de la conscience et de la tranquillité interne du mental, on change son échelle de valeur, par conséquent on n’est plus dépendant des circonstances extérieures.
Mais avant d’éprouver cela, on doit s’affronter à tout le stock que l’on transporte avec soi même, de son passé. Il faut donc le faire avec sagesse et compassion. Donc, on voit comment ça fonctionne en nous, mais nous l’acceptons avec sagesse, de toute façon la sagesse c’est se rendre compte que l’on ne peut pas faire autrement ! S’il pleut, il pleut.. On ne peut pas changer les données de la météo. On ne peut pas non plus changer les données qui nous constituent comme ça, d’un coup de baguette magique. La seule solution c’est d’accepter. De dire : OUI, c’est comme ça, au lieu de dire : NON, je ne veux pas.

Mais aussi il faut tenir compte avec compassion,

en voulant du bien à ce pauvre moi, victime des mauvaises habitudes et qui mérite d’être mieux traité.
Alors si on essaie de voir plus loin que la simple constatation de l’agitation de la bande des singes, - ou du mental – le mental peut être comparé à une bande de singes dans un arbre ! Et que fait une bande de singes dans un arbre ?
Ça s’épouille, ça mange, ça se bat, ça fait l’amour, ça roupille… et ça recommence !!
Il faut savoir pourquoi les singes s’agitent et quelles sont les racines fondamentales de cette agitation que nous constatons dans la façon que ça fonctionne à l’intérieur : l’analyse classique c’est les 3 racines de la souffrance ou des 3 poisons et qui sont toujours alliés entre elles, qui fonctionnent en synergie et qui sont : l’ignorance, le désir et la répulsion.

Toute source de souffrance est constituée d’une interprétation erronée des phénomènes  C’est toujours parce que l’on n’a pas une vision complète de tous les facteurs qui sont en jeu – on ne voit pas les choses comme elles sont et quand on ne voit pas les choses comme elles sont, les actes que l’on accomplit sont désadaptés, on se trompe et la réalité nous répond en nous envoyant un coup sur le nez. Donc le premier élément de ce trio infernal c’est toujours une erreur – une erreur dans la perception ou dans l’interprétation des choses et cette erreur est bouclée par nos prises de position passionnelle qui sont entretenues, causées  et qui est le résultat. Ca fonctionne toujours en cercle et la causalité se fait dans tous les sens – l’illusion, l’erreur entretien le désir et la répulsion - et le désir et la répulsion nous aggrave dans notre position erronée - donc on n’en sort pas.
Le désir et la répulsion avec toutes les variétés qu’ils peuvent prendre fonctionnent toujours  en complémentarité l’un de l’autre, mais il faut comprendre qu’une force positive ou négative, en elle-même on ne peut pas les qualifier : ce n’est pas que le désir soit intrinsèquement mauvais en lui-même ou la répulsion de même,... Le désir de manger, de boire, ou d’amour en eux-mêmes ne sont pas mauvais, s’ils n’existaient pas, nous ne vivrions pas, de même la répulsion à l’égard d’une chaleur trop violente ou d’un froid glacial n’est pas mauvaise en eux-mêmes s’ils n’existaient pas ça fait longtemps que nous serions mort brûlé ou mort de froid. Le problème commence à partir du moment ou nous sommes attachés soit au désir, soit à la répulsion. Le problème n’est pas la force elle-même, le problème est à l’intérieur de nous dans l’élément mental qui nous attache à notre désir ou à notre répulsion. Si j’ai faim et si j’éprouve du plaisir à manger, c’est dans la nature des choses ! mais si je suis gourmand et que je dépends pour ma satisfaction interne, mon équilibre et si je suis sans cesse à nouveau sollicité par le désir d’éprouver le plaisir de manger et si je succombe à ce désir à ce moment là je vais être attaché par le lien de la gourmandise, je peux aussi être attaché par le lien de la boisson, le lien sexuel ou par le lien de la possession des objets et je deviens avare ou par le plaisir que j’ai à exercer certaines fonctions, et à ce moment là je deviens ambitieux, dominateur, etc.…
Donc c’est l’usage égocentrique et attaché que je fais qui est le problème. Il faut bien voir, ce n’est pas le corps, le corps est innocent, c’est le mental qui est responsable. Tous les problèmes viennent du mental, et nous pouvons passer en revue toutes les passions humaines, nous pourrons vérifier cette analyse, il faudra d’ailleurs que nous la fassions pour notre propre compte. Et bien entendu, nos passions nous enferment, nous sommes dépendants d’elles - dans le sens positif et aussi dans le sens négatif – Avoir une mauvaise opinion de soi même, c’est la passion de l’auto dépréciation et prendre plaisir à se diminuer, se mal traiter, ça existe, c’est aussi une passion.
Le problème est donc de voir les choses comme elles sont et de dépister le «j’aime» je «n’aime pas» et les jugements à priori qui fonctionnent sans arrêt dans notre tête. Et la pratique méditative c’est de voir que sans arrêt, nous portons un jugement, nous portons un jugement «pour ou  contre» C’est bien ! Ce n’est pas bien ! Ça pourrait être autrement.. D’ailleurs mon instituteur disait que.. Et puis d’ailleurs mon expérience m’a bien montré que.. Et nous sommes sans arrêt victime de jugements qui se répètent, pour lesquels nous ne voyons plus qu’une partie de la vérité.
Donc, au travail.. Dans la méditation on pourra mettre en question des attitudes plus fondamentales qui nous constituent et une fois que nous les aurons vues, nous nous apercevons que ça disparaît. Quant on a vraiment vu que l’on a porté un jugement erroné c’est fini, on laisse tomber.
La loi du karma n’est pas une fatalité, elle est une fatalité tant qu’on ne la regarde pas en face. A partir du moment ou nous regardons en face la causalité, nous sommes libres.
La première difficulté c’est ce MOI qui se prend pour quelqu’un et les 3 ressorts fondamentaux qui le font agir. Alors évidemment il va résister – résister au changement – le changement ça fait peur, les vieilles habitudes même si elles sont douloureuses sont familières, on les supporte mieux et on n’a pas envie de prendre le risque d’en changer. Il faut savoir que nous éprouverons des résistances à la pratique de la méditation, parce que la pratique de la méditation c’est dangereux et que le moi ne veux pas changer.
Ne nous racontons pas d’histoires, nous voulons changer, mais il y a une partie de nous même qui ne veut pas et qui va résister – alors il y a des tactiques diverses : nous oublierons  la séance, nous donnerons un rendez-vous juste à l’heure ou nous aurions pu méditer etc.…





POURQUOI ?

Bien que nous soyons si nombreux sur cette terre, chacun de nous ne voit que lui-même. Nous dépendons des autres pour nous nourrir, nous vêtir, trouver une place dans la société, devenir célèbre, et pourtant nous considérons comme des ennemis ces gens auxquels nous sommes si étroitement lié. Est-ce qu’il n’y a pas là une étonnante contradiction ?
(SS Le Dalaï Lama)

Moi, qui suis le centre du monde et la valeur suprême, je rejette tout ce qui me gêne, je suis ma loi à moi même, le reste je le domine, je l’exploite, je le fais disparaître et dans ma liberté suprême je dis qu’il est interdit d’interdire, je fais ce que moi je veux, le reste je m’en moque.
C’est l’individualisme forcené qui est de façon quelque fois grossière et évidente la règle de conduite de beaucoup de nos contemporains, quelque fois de façon un peu dissimulée, mais derrière la politesse c’est très exactement devant cela que l’on est placé. C’est le mythe de la romantique de la liberté sans frein et de l’affirmation nietzschéenne du moi, ou simplement l’égoïsme et l’égocentrisme sans limite d’une société ou l’individuel est roi - il n’y a rien au-dessus de moi.
Il y a d’autres erreurs différentes qui consistent à dire que le bonheur c’est de revenir à une extase indifférenciée qui fait bien disparaître-le moi, mais qui le fait disparaître par en dessous au lieu de le faire disparaître par en dessus et qui nous fait revenir au stade primitif non évolué du moi de l’enfant, qui est la régression avec le sein maternel – ça c’est l’expression qu’utilisent les psychanalystes - mais on connaît un certain nombre de personnes qui trouvent le bonheur dans une relation fusionnelle avec un idéal quelconque – que ce soit une mère ou une doctrine dans lesquels ils jouissent d’une fusion extatique en dessous de tout espèce de problématique individuel – ils ont éliminés les problèmes et ils jouissent du nirvana du retour intra utérin.
D’autres personnes pensent qu’il est bon de soumettre le «moi» à un autre et ils acceptent la discipline, l’autorité suprême d’un gourou, d’un maître, d’une autorité quelconque, et dont ils se font les esclaves moyennant quoi ils n’ont plus de problèmes  pour l’exercice de leur liberté, et ils peuvent confondre, leur moi avec le moi grandiose de la doctrine, du parti, de l’école, de la chapelle, dans laquelle ils exercent. C’est extrêmement confortable et agréable.
D’autres ont décidé que pour se libérer du moi il fallait le tuer ou l’assassiner par tous les moyens – alors il y a des gens qui aiment les solutions extrêmes et qui pratiquent l’ascèse religieuse ou autre de façon excessive et meurtrière – on trouve ça dans les religions – Mais le bouddha a toujours insisté sur le fait que l’ascèse excessive était inutile, vile, douloureuse et sans résultat.



MOI,

MAIS PAS LE ROI !

Alors qu’elle est la solution raisonnable ?
C’est d’abord de reconnaître l’existence d’un moi, qui est quelque chose d’utile, qui est le résultat d’une évolution, qui permet une certaine liberté intérieure à la condition de ne pas en faire le roi – et par ailleurs il est absolument indispensable d’avoir été quelqu’un avant de pouvoir devenir personne. Parce que n’acceptera de disparaître sans drame qu’un moi suffisamment mur et suffisamment satisfait de lui pour accepter de fermer la porte et de s’en aller sur la pointe des pieds, sans faire de drame.
Donc si l’on traite avec bienveillance en lui donnant la réalité précieuse relative qu’il comporte si on lui donne la possibilité de grandir et de mûrir, on lui donne aussi la possibilité finale de se dissoudre.

Homo sapiens se voit trop souvent en chef-d’œuvre de l’évolution. Il serait temps qu’il réalise qu’il est l’hôte d’une nature et d’une évolution où dominent les micro-organismes, dont les bactéries et les virus.






Un petit rappel pour "remettre" tout en place !!

Les trois blessures narcissiques infligées à l'homme


La première blessure est la conséquence des découvertes en astronomie à la Renaissance (Copernic)


La terre a perdu sa place centrale dans le système du monde, elle était ravalée au rang de planète. Ainsi la maison de l'homme n'avait-elle plus aucune place centrale dans l'univers.

La seconde blessure a été la théorie de l'évolution (Darwin)


Depuis la Bible, l'homme s'imaginait être le roi de la création, situé à un rang infiniment supérieur à celui des animaux. L'histoire naturelle montrait à présent l'étroite parenté qui unissait l'homme aux animaux, au point d'en faire un animal lui-même, dont le seul privilège était d'être arrivé un peu plus tard que les autres.

La troisième blessure


Délogé de sa position centrale dans l'univers et de son rang supérieur dans la création vivante, l'homme se consolait en pensant qu'il avait une conscience grâce à laquelle il connaissait et agissait à volonté. Patatras ! La psychanalyse (Freud) décentre l'homme en révélant la force primordiale de l'inconscient sur la conscience.

Le conscient dit "Je veux !"
l'inconscient dit : "Si je veux !"





L'homme n'est qu'un grain de sable sur la vaste plage cosmique.
Dans un calendrier où les 15 milliards d'années de l'univers compteraient pour une année, l'homme civilisé ne ferait son entrée que le 31 Décembre à 23 h 59 !
Voir à ce sujet le diaporama : Une brève histoire de l'évolution
(Menu : Evolution/Page : Le monde a des problèmes)
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