Mars 2012 - MEDITATION et Liberté Bouddhisme et Spiritualité

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Mars 2012

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A 12 ans, elle humilie les dirigeants du monde entier..
La Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement, plus connue sous le nom de Sommet de la Terre de Rio de Janeiro ou Sommet de Rio, s’est tenue à Rio de Janeiro au Brésil du 3 au 14 juin 1992, réunissant 110 chefs d'Etats et de gouvernements et 178 pays.
En 1992, un groupe de jeunes fondent l’organisme ECO pour “Environmental Children’s Organization”. Invité à s’exprimer devant les Nations Unis, une jeune fille de 12 ans, Severn Cullis-Suzuki, rend un témoignage poignant de la situation humanitaire et écologique du monde de l’époque. C’était il y a 20 ans !!
2012 : ce discours est toujours d’actualité.. Pourquoi ?  Et la situation est devenue pire. Alors ?.....

REGARDS SAGES SUR UN MONDE FOU... Suite (3/4)
La transcendance dans la société parfaite

Que signifie la transcendance ? Se dégager de tout en allant ailleurs ? Beaucoup de gens comprendraient cela comme quitter le monde sans plus s’y intéresser, vivre dans une dimension totalement différente. Mais avant de considérer cela, voyons ce que nous entendons par «le monde». Avec notre esprit matérialiste, conditionné par l’éducation et les cours de géographie, notre image du monde est la planète Terre. Et pour transcender la Terre nous devons la quitter peut-être en allant sur la Lune !!
Mais quand les bouddhistes parlent du monde, ils parlent de l’esprit parce que c’est là que nous vivons. Le concept de planète est un concept de l’esprit. Toutes les opinions que nous avons sur le monde (sur nous-mêmes et les autres) sont en fait des conditions qui apparaissent et disparaissent dans l’esprit. Mais il n’y a nulle part où aller pour voir au travers du monde et le transcender. Si l’on ouvre simplement son esprit, on commence à voir ce qui est réellement et l’on constate que tout ce qui apparaît disparaît.

Le Poing et la rose vu par François Mitterrand (Président de la République de 1981 à 1995) (Commentaire du film pour l’émission "A armes égales", face à Michel Debré.) Bulletin Socialiste Mai-Juin 1972
Ce qui fait bouger ces foules porte un nom, Liberté. Liberté : Le droit de vivre. Liberté : le droit d’apprendre. Liberté : l’égalité des chances. Liberté : la dignité des travailleurs. Mais la liberté n’existe pas à l’état naturel. Elle naît quand on l’organise. La liberté est une conquête.
Monopoles, cartels, banques, ce sont les nouveaux seigneurs. Ils traitent l’Homme comme une marchandise et font main basse sur les richesses de la terre. La terre, c’est la seule que nous ayons. La vie, c’est la seule que nous vivions. Il n’est pas d’autre choix : prendre conscience de l’oppression, de la misère, du désespoir et prendre le moyen de les faire reculer. C’est la mission des socialistes.
Regardez ces cortèges dans la rue, ces gens qui se rassemblent, ces poings qui se lèvent, ces mains qui s’unissent et, bientôt, la dernière image, dans le poing une rose, le poing pour le combat, la rose pour le bonheur.

Ici, sur cette planète, disons en France, on peut percevoir la perfection dans les formes et les couleurs. Peut-on imaginer des formes et des couleurs plus parfaites que celles des fleurs ? Notre modèle de perfection vient de ce que nous avons déjà perçu des formes et des couleurs : nous jugeons à partir de ce que nous connaissons. Et pourtant la beauté change, elle n’est pas statique. Les saisons changent. Toutes les feuilles tombent des arbres, toutes les fleurs disparaissent. Tout devient morne, presque monotone en hiver !
Alors nous pourrions dire que le printemps est plus beau que l’hiver si nous préférons les couleurs vibrantes. Mais si nous ouvrons notre esprit, nous pouvons aussi prendre conscience de la subtile beauté de l’hiver, nous pouvons apprécier l’absence de couleurs et le silence, tout autant que l’énergie du printemps.
Cette appréciation est possible quand on ne croit pas que les choses ne sont parfaites que d’une certaine manière : statique. Quand on est libre de cette vision figée, on voit la rose comme une rose parfaite aussi bien au printemps qu’en été, en automne ou en hiver. Pour une perfection statique, il faudrait une rose en plastique, mais ce n’est pas aussi satisfaisant !

Notre vision de la perfection n’est plus une idée figée. Nous n’avons plus l’impression que les choses n’ont qu’une seule façon d’être parfaites et nous ne pensons plus que la perfection est arrivée à son terme quand les choses changent en prenant une direction qui ne nous plaît pas. Nous ne sommes plus accrochés à une idée statique de comment le monde devrait être. Au contraire, nous le voyons tel qu’il est.
Donc, la transcendance, c’est ne pas s’accrocher au monde ; c’est vivre au cœur de toutes les conditions sensorielles de la forme humaine mais ne plus se laisser tromper par elles. C’est utiliser sa capacité à réfléchir et à observer l’existence jusqu’à la voir clairement telle qu’elle est. Voilà ce qu’on appelle transcender le monde.
Ainsi, quand on transcende le monde, on peut toujours agir et vivre dans le monde mais de manière claire et pure parce que le monde n’est plus le fruit de nos illusions. On n’attend plus qu’il soit autrement qu’il n’est – et le monde est l’esprit lui-même.
Une société parfaite ne peut donc apparaître que lorsqu’il existe des êtres humains parfaits. Et qu’est-ce qu’un individu parfait ? Quelqu’un qui ne se laisse pas tromper par les apparences du monde sensoriel, quelqu’un qui a transcendé cela.
Quand il n’y a pas de concept ou d’attachement à une position égotique, à une vision égotique des choses, la générosité devient un mode relationnel naturel : on souhaite partager ; on a conscience de ce dont on a réellement besoin soi-même et on a envie de partager le reste ; la tendance à amasser les choses pour soi diminue.

« En politique, on ne peut jamais être satisfait de ce que l’on fait. […] On sait que l’on n’ira pas jusqu’au point désiré quand on avait quinze ans et que l’on rêvait. »
Entretien accordé par François Mitterrand à Bernard Pivot, pour l’émission  "Bouillon de culture"  sur France 2, Paris, vendredi 14 avril 1995.

Voici des propos du Dalaï-lama, la veille d’une conférence publique qu’il a donnée à Montréal le 3 octobre 2009 sur le thème : Éducation du cœur - la puissance de la compassion.
« La révolution intérieure que je préconise n’est pas une révolution religieuse… J’en suis arrivé à la conclusion qu’il n’importait guère qu’un être soit croyant ou non : il est plus important qu’il soit bon. Qu’ils nous viennent du dehors, comme les guerres, la violence et le crime, ou qu’ils se manifestent au-dedans de nous sous forme de souffrances psychologiques et affectives, nos problèmes resteront sans solution aussi longtemps que nous continuerons d’ignorer notre dimension intérieure.

C’est cette ignorance qui explique qu’aucun des grands idéaux mis en œuvre depuis plus de cent ans - démocratie, libéralisme, socialisme - n’ait réussi à apporter les avantages universels qu’ils étaient censés procurer. A n’en pas douter, une révolution s’impose. Mais pas une révolution politique, économique ou même technique.

Ce siècle en a connu assez pour que nous sachions désormais qu’une approche purement extérieure, aussi utile soit-elle, ne saurait suffire. Ce que je propose est une révolution intérieure.»

Suite pour Avril 2012
La révolution intérieure d’un dirigeant sage doit comporter 10 vertus pour diriger. (Développement en avril 2012 - Regards sages sur un monde fou 4/4)
Alors on pourra dire à la veille des élections « Eh bien ! Voilà comment devrait se comporter le Chef d’état ou le Premier ministre.

Il faudrait peut-être lui envoyer la liste et espérer qu’il en tiendra compte. »
Mais nous pouvons aussi nous demander « Où pouvons-nous trouver ce dirigeant sage en nous-mêmes ? »

  • Telle est la voie de la réflexion.

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