Novembre 2019 - MEDITATION et Liberté Bouddhisme et Spiritualité

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Novembre 2019

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Êtes-vous un esclave du système ?
Dans ce dessin animé qui donne à réfléchir, on parle du monde du travail dans notre société. On montre la façon dont les gens vivent au jour le jour bloqués dans leurs habitudes et leurs routines, se servant des autres pour accomplir des tâches comme les fonctions mécaniques.
Dès que cet homme atteint son lieu de travail, il se pose à plat ventre et commence à servir de paillasson pour que les gens essuient leurs pieds.
Vous n’êtes pas censé être un esclave du système. Avoir un travail que vous détestez et travailler 8 heures par jour, pour alimenter une société capitaliste qui contribue à la dégénérescence mondiale par des habitudes non durables, pour rembourser une liste de dettes accumulées pour maintenir un tel mode de vie, pour vivre isolé et au détriment des autres pour « aller de l’avant » va à l’encontre des besoins de l’esprit humain.
 
Qu’en pensez-vous ?
Ce dessin animé pourrait vous faire réfléchir à deux fois..
C’est juste une réflexion philosophique qui concerne presque 8 milliards d’êtres humains maintenant. L'opposition entre l'être et l'avoir a beau être un thème rabâché, du moins dans certains milieux car on n'entend guère parler d'être, de conscience et de sagesse dans les journaux et à la télévision, il n'en est pas moins crucial. Un monde qui donne la priorité absolue à ce qui est destructible, qui privilégie l'accroissement de l'avoir sur la culture de l'être, est un monde malade et donc à plus ou moins brève échéance condamné.
Donc il faut accepter les limites liées au fait que nous soyons nés dans un corps. Cela fait simplement partie du karma de la naissance. Ainsi ce monde sensoriel tel qu’il est, et tel que nous en faisons l’expérience pendant la durée de vie de ce corps, est notre pratique du dharma. Comme on le voit, cette façon de considérer les choses va à l’encontre de l’attitude dans le monde. La mort est généralement vue comme une tragédie et on dit même qu’il est morbide de simplement y penser.
Quant à moi, je trouve très important d’y réfléchir, parce que c’est quelque chose qui va m’arriver. Même si je suis en parfaite santé tout au long de ma vie, cela n’empêchera pas le vieillissement et la mort.
Donc, si nous étudions la vieillesse, la maladie et la mort, pas pour une quelconque raison morbide, mais parce que ce sont des processus dans lesquels nous sommes tous engagés. Il est ridicule de passer sa vie à collectionner des papillons et d’ignorer les processus fondamentaux de l’existence humaine. Le jour de ma mort, je ne crois pas qu’un papillon me sera d’une grande consolation !
Tout change et évolue à sa manière. En méditation, nous cultivons une conscience du changement dans notre vie, au lieu de simplement passer notre temps à faire des choses et ensuite nous faire croire que nos réalisations personnelles sont importantes et pressantes.
En un moment de ma vie, j’ai été un marchand de meubles. Je peux me poser cette question : " Pourquoi j’ai vendu tous ces meubles ? ". " C’est pour vivre, pour acheter de la nourriture ". " Et à part ça, qu'est-ce que je fais de ma vie ? " " Je vends des meubles ! " N’est-ce pas paradoxal : vendre des meubles pour rester en vie, afin de vendre des meubles ?
La morale de cette histoire est la suivante : à quoi sert ma vie, si celle-ci n’a pas d’idéal supérieur ? Elle est prise dans un cercle vicieux, dans un manège inutile, qui ne mène à rien. Car même si je réponds que je travaille pour nourrir ma famille, cela revient à la même chose, si l’on considère ma famille comme une extension de moi. Il faut que je me souvienne que l’amour envers femme et enfants n’est pas l’amour du prochain, ce n’est qu’un amour-propre amélioré. Le résultat demeure donc le même ; tant que l’idéal reste matérialiste, on manque à son devoir vis-à-vis de soi-même et des siens.


Si je vis ainsi toute ma vie, quand je serais vieux et sur le point de mourir, je ne saurais pas ce qui est arrivé à ma vie. Triste, non ?
 
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