Décembre 2016 - MEDITATION et Liberté Bouddhisme et Spiritualité

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Décembre 2016

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CREER UN MONDE NOUVEAU
A la veille de l'élection présidentielle...
L'élection présidentielle française de 2017 aura lieu les dimanches 23 avril et 7 mai. Cette élection visera à élire le président de la République française pour un mandat de 5 ans. Il s'agira de la 11ème élection présidentielle de la 5ème République et de la 10ème au suffrage universel direct. Contexte : L'élection de 2017 intervient dans un contexte agité. Il faut distinguer d'un côté les tensions liées à la prolongation de l'état d'urgence, à un climat d'incertitude sur le plan international et à l'arrivée en Europe de nombreux étrangers, pour certains réfugiés fuyant la guerre, des tensions liées aux problèmes économiques et sociaux (chômage important, économie à l'arrêt, pauvreté importante, mal-logement, etc.). Les résultantes au niveau politique sont extrêmement variées, avec un exécutif malmené et contesté, un chef de l'État très bas dans les sondages, la montée au cours des élections intermédiaires du Front national. Elle intervient aussi dans un sentiment de rejet de plus en plus fort de la classe politique actuelle et du clivage droite-gauche.
"les politiques sont des prestataires de service"
Intervention de Richard Bohringer sur l'invité politique de l'émission "On n'est pas couché" de Laurent Ruquier

Un contact toujours neuf avec la vie
L'une des données que nous tenons avec le plus d'empressement pour acquises me semble être la question des croyances. Je n'attaque pas les croyances, je cherche à voir pourquoi nous les acceptons. Et si nous pouvons comprendre nos motifs, les causes de notre aceptation, alors peut-être pourrons-nous non seulement savoir pourquoi nous les acceptons, mais aussi nous en libérer.
Nous voyons tous comment les croyances politiques, religieuses, nationales, et d'autres, appartenant à des domaines variés, séparent les hommes, créent des conflits, un état de confusion et d'inimitié : c'est un fait évident. Et pourtant, nous n'éprouvons aucunement le désir d'y renoncer.
Il y a la croyance religieuse, d'innombrables sectarismes, des convictions nationales, des idéologies politiques de toutes sortes, toutes luttant les unes contre les autres et cherchant à se convertir mutuellement.
L'on peut voir sans difficulté que les croyances divisent et qu'elles engendrent l'intolérance. Mais est-il possible de vivre sans croyances ? L'on ne peut répondre à cette question qu'en s'étudiant soi-même dans les rapports que l'on a avec le monde des croyances ? Peut-on vivre sans croyances ? Peut-on non pas passer d'une croyance à une autre, en remplacer une par une autre, mais être entièrement affranchi d'absolument toutes les croyances, de façon à pouvoir aborder la vie, chaque minute, à la façon d'un être neuf ?
Car en somme c'est cela la vérité : avoir la capacité d'aborder tout, d'instant en instant, sans être conditionné par le passé, de sorte que n'existe plus d'effet cumulatif agissant come une barrière entre soi et ce qui est.
Si vous devez créer un monde nouveau, une civilisation nouvelle, un art neuf, un univers où tout soit neuf, où rien ne soit contaminé par la tradition, par la peur, par les ambitions, si vous devez créer quelque chose d'anonyme qui appartienne à vous et à moi, une nouvelle société dans laquelle il n'y ait plus ni vous ni moi, mais un "tout-nôtre", l'esprit ne doit-il pas être complétement anonyme, et par là même seul ?
Cela suppose, n'est-ce pas, une nécessaire révolte contre le conformisme, contre la respectabilité, car tout homme respectable est un homme médiocre, puisqu'il a des besoins : il dépend, pour être heureux, de certaines influences, il est dépendant de l'opinion de ses voisins, de ce que pense son gourou, ou de ce disent les politiques, les dirigeants, la bible ou le Christ.
Son esprit n'est jamais seul. Jamais il ne va seul, il a toujours un compagnon de marche, la compagnie de ses propres idées.
Aujourd’hui, la caractéristique générale du citoyen, est la passivité dépendante, cultivé par un Etat Providence, qui fabrique un frustré revendicateur.
Proclamer que je suis responsable à 100% de mon état, est une médecine amère. Et je ne me présenterai pas aux élections avec un programme de ce type.
Néanmoins, je pense qu’il est indispensable d’affirmer cette vérité, pour le bonheur de tous les individus…
Elections : piège à cons ?
N'est-il pas capital de découvrir, de voir toute la portée de ces interférences, de ces influences, de voir comment s'instaure le "moi", qui est la contradiction de l'anonyme ?
En constatant tout cela, n'est-il pas inévitable que l'on veuille savoir s'il est possible de susciter un tel état d'esprit - un esprit qui ne soit influencé ni par ses propres expériences ni par celles des autres - un esprit incorruptible et seul ?
Alors, et alors seulement, existe une possibilité de créer un monde différent, une culture différente, une société différente, où le bonheur est possible.
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