Mai 2017 - MEDITATION et Liberté Bouddhisme et Spiritualité

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Mai 2017

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La méditation est un des arts majeurs dans la vie, peut-être "l'art suprême"
et on ne peut l'apprendre de personne. C'est sa beauté. Il n'a pas de technique, donc pas d'autorité. Lorsque vous apprenez à vous connaître, observez-vous, observez la façon dont vous marchez, dont vous mangez, ce que vous dites, les commérages, la haine, la jalousie - être conscients de tout cela en vous, sans option, fait partie de la méditation.
Voulez-vous essayer ?
Ainsi la méditation peut avoir lieu alors que vous êtes assis dans un autobus, ou pendant que vous marchez dans un bois plein de lumière et d'ombres, ou lorsque vous écoutez le chant des oiseaux, ou lorsque vous regardez le visage de votre femme ou de votre enfant.
Comprendre ce qu'est la méditation implique l'amour : l'amour qui n'est pas le produit de systèmes, d'habitudes, d'une méthode. L'amour ne peut pas être culivé par la pensée ; mais il peut, peut-être, naître dans un silence complet en lequel celui qui médite est entièrement absent.
Un esprit ne peut être silencieux que lorsqu'il comprend son propre mouvement en tant que penser et sentir, et, pour le comprendre, il ne doit rien condamner au cours de son observation.
Observer de cette façon est une discipline fluide, libre, qui n'est pas celle du conformisme.
La méditation ne consiste pas à suivre un système. Ce n'est pas une constante répétition. Exemple : Il est certain qu'en répétant indéfiniment Amen, Om, ou Coca-Cola, vous aurez une certaine expérience, parce qu'au moyen de répétitions on se calme l'esprit. C'est un phénomène bien connu en Inde depuis des milliers d'années, que l'on appelle Mantra-Yoga. Avec des répétitions vous pouvez inciter votre esprit à être aimable et doux, mais il n'en sera pas moins un petit esprit mesquin, misérable. Vous pourriez aussi bien placer sur votre cheminée un morceau de bois ramassé dans le jardin et lui présenter tous les jours une fleur en offrande. Au bout d'un mois vous seriez en train de l'adorer, et ne pas lui offrir une fleur serait un péché.
Une des méthodes favorites de certaines personnes qui enseignent la méditation est d'insister auprès de leurs élèves sur la nécessité de se concentrer, c'est à dire de fixer leur esprit sur une pensée et d'expulser toutes les autres. C'est la chose la plus stupide, la plus nocive que puisse faire n'importe quel écolier, lorsqu'on l'y oblige.
La méditation exige un esprit étonnamment agile ; c'est une compréhension de la totalité de la vie, où toute fragmentation a cessé, et non une volonté dirigeant la pensée.
Un silence composé par la pensée est stagnation, une chose morte, mais le silence qui vient lorsque la pensée a compris sa propre origine, sa propre nature et qu'aucune pensée n'est jamais libre mais toujours vieille, ce silence est une méditation où celui qui médite est totalement absent, du fait que l'esprit s'est vidé du passé.
Si vous avez regardé la vidéo et lu le texte de cette page attentivement pendant ces quelques minutes, c'est cela , la méditation.
Si vous n'avez fait qu'en extraire quelques mots et que rassembler quelques idées afin d'y penser plus tard, ce n'est pas de la méditation.
La méditation est un état d'esprit qui considère avec une attention complète chaque chose en sa totalité, non en quelques-unes seulement de ses parties. Et personne ne peut vous apprendre à être attentifs. Si un quelconque système vous enseigne la façon d'être attentifs, c'est au système que vous êtes attentifs, et ce n'est pas cela, l'attention.
Que d’années on passe à acquérir certaines techniques ! Cependant, on ne veut pas consacrer une journée à effectuer un changement en soi-même...
 
Nous ne trouvons pas anormal de passer des années à apprendre à marcher, à lire, à écrire, et à suivre une formation professionnelle. Nous passons des heures à nous exercer physiquement pour être en forme, par exemple en pédalant avec assiduité sur une bicyclette d'appartement qui ne va nulle part.
Entreprendre une tâche, quelle qu'elle soit, nécessite d'éprouver un minimum d'intérêt ou d'enthousiasme, et cet intérêt provient du fait que nous sommes conscients des bienfaits que nous en recueillerons.
Par quel mystère l'esprit échapperait-il à cette logique et pourrait-il se transformer sans le moindre effort, simplement parce qu'on le souhaiterait ? Cela n'aurait pas plus de sens que d'espérer jouer un concerto de Mozart en pianotant de temps à autre.
Voulez-vous essayer ?

Enfin, pour ceux qui souhaitent approfondir la technique de la pleine conscience, je me ferai un plaisir de vous envoyer un texte qui associe la méditation à la vie de tous les jours. (fichier PDF)
Faites-en la demande en cliquant ici.
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